Grigri

GRIGRI

Au cours de l'été 2003, alors qu'il faisait si chaud, je voyais régulièrement un joli chat gris dans le jardin ; je me suis alors aperçu qu'il profitait de la chatière de l'atelier pour venir pendant la nuit manger la pâtée d'Angie, dans l'arrière-cuisine.

Je lui ai donc installé un coin dans l'atelier, avec un panier, un distributeur de croquettes et de l'eau. Régulièrement, je lui donnais également du thon au naturel.

Comme il était très sauvage (il n'avait probablement jamais eu de contact avec un être humain), je l'appelais tous les soirs, été comme hiver, en secouant la boîte de croquettes sur le pas de la porte puis j'attendais qu'il vienne, assise sur un petit banc à environ quatre mètres. Lorsqu'il était là, je lui parlais pour qu'il s'habitue à moi. A force, j'avais réussi à réduire la distance de sécurité à un mètre environ.

Il est venu tous les jours pendant presque deux ans et demi. Mais, les derniers temps, je voyais bien qu'il n'était pas en forme : lui qui avait d'habitude si bon appétit ne mangeait presque plus... Il se contentait de trois ou quatre bouchées, puis il repartait. Du jour au lendemain, je ne l'ai plus revu : j'ai donc supposé que c'était la fin et qu'il était parti chercher un coin tranquille pour quitter ce monde. Là encore, j'ai eu beaucoup de peine car je m'y étais beaucoup attachée.


31/05/2008
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